Notre première étape après Passau est un peu difficile : les enfants sont un peu fatigués après plusieurs couchers tardifs, la voie cyclable longe une route assez passante et on peut donc difficilement se parler, il ne fait pas très beau… Le moral retombe un peu. Nous arrivons, plus tard que prévu, à Kleinschwarzach, dans un camping où nous sommes seuls (étrange après le camping de Passau bondé). Le moral des enfants remonte un peu après le dîner, ouf. Ceci-dit, voyant que l’eurovélo continue de longer la route, nous décidons de pédaler le lendemain jusque Straubing à 30km pour prendre un train jusque Regensburg plutôt que tout faire en vélo. Après un peu de stress pour monter dans le train (6 vélos à faire descendre puis monter les escaliers pour monter au quai), 10km dans Regensburg (parce qu’on s’est trompé de gare en descendant du train), nous arrivons en début d’après midi dans un club de kayak accueillant les cyclistes pour camper, très sympa. Nous nous baladons ensuite dans Regensburg (Ratisbonne en Français) : c’est une ville magnifique. Nous nous promenons sur le premier pont allemand construit sur le Danube au XIIème siècle, ce qui a fait de Ratisbonne une ville incontournable au moyen-âge, carrefour commercial entre l’Allemagne, Paris, Venise, Kiev… Ce riche passé se lit sur les maisons médiévales du centre ville et sur la cathédrale. Le lendemain, nous reprenons le train pour aller jusque Ulm, où nous avons rendez-vous avec Ursula et Clara, notre belle-sœur et notre nièce : nous pédalerons ensemble pendant deux jours pour rejoindre leur maison à Filderstadt. Nous visitons l’église (aujourd’hui protestante) de Ulm, la plus haute du monde (les flèches culminent à 161m). Le clocher est en dentelle de pierre, c’est vraiment impressionnant. Nous apprécions nos retrouvailles le soir, encore dans un club de kayak ouverts aux campeurs itinérants. Le lendemain, nous quittons l’eurovélo 6, et sans regret : nous traversons le jura souabe, truffé de magnifiques pistes cyclables, les chemins sont plus sauvages, les paysages encore une fois superbes. Nous avons même la chance de visiter une grotte, à 50m sous la terre. Il y en a beaucoup par ici. Nous arrivons dans un immense camping/ village vacances… très impressionnant ! Deuxième journée super dans le Jura souabe, qui donne vraiment envie de revenir y faire du vélo. Gabi nous repère et nous offre à boire dans son chalet et nous explique son projet : elle vient d’acheter ce chalet il y a un an, au pied d’un piste de ski, et souhaite en faire un lieu « handisport », l’été à vélo et l’hiver à ski. Une rencontre vraiment sympathique ! Nous arrivons le soir à Filderstadt, où vit donc le frère de Pierre Olivier et sa famille, avec beaucoup d’émotion : on retrouve les cousins, on se pose un peu en « terrain connu ». On y passe deux jours très agréables. Nous repartons ensuite vers Strasbourg, en traversant la forêt noire. Le temps n’est pas au beau fixe (une des pires journées de pluie depuis le début du voyage) mais c’est de nouveau magnifique, plein de belles pistes cyclables. Nous arrivons à Strasbourg où nous sommes gentiment hébergés par Chantal, un endroit parfait pour organiser notre logistique jusque Versailles (nous prenons le train et avons loué un camion pour transporter les vélos). Nous apprécions vraiment cette halte, ainsi que la visite de la ville (petite France, grande île et la cathédrale) et sommes de retour en France avec une certaine émotion ! Autour de nous , tout le monde parle français et ça nous étonne encore !
2 Commentaires
Nous avons un peu de retard sur le blog... Nous vous avions quittés à Bratislava. Nous y sommes restés une journée pour visiter et cela correspondait aussi à notre nouveau rythme calé : une journée de pause tous les 4/5 jours. Abel se sentant un peu malade, Pierre Olivier est resté avec lui à l’appartement (quelle organisation, on tombe seulement malade quand on loge en dur, ouf). La ville est agréable à visiter, avec une zone piétonne animée. On visite le centre d’art pour enfants avec une exposition sur la calligraphie et une autre sur le Bauhaus. On fera même une virée à deux avec Pierro pour visiter une exposition d’art contemporain pendant que les enfants regardent un film à l’appartement. Le lendemain, Abel se sentant toujours moyen ainsi que Malo, on fait deux équipes : une équipe (Pierre O, Malo, Abel et Elouan) prend le bateau jusque Vienne, et la deuxième enfourche leurs vélos, pour une chouette étape qui nous fera franchir le rideau de fer et traverser de charmants petits villages autrichiens. L’arrivée à Vienne se fait sur une voie verte très prisée des viennois, très animée (on traversera même un camp de nudistes le long du Danube, sur presque 1 km). Le lendemain, Abel étant fiévreux, on refait des équipes pour visiter Vienne… difficile de choisir quoi visiter tellement il y a de choses à voir ! Le centre de ville de Vienne nous fait une impression d’opulence, avec de grands et magnifiques bâtiments aux couleurs pastels qui font un peu décor en sucre de gâteaux d’anniversaire, pleins de moulures et très proprets. Nous retrouvons aussi à Vienne, de façon complètement improbable, deux cyclos que nous avions croisés sur la route et au camping : on en profite pour prendre l’apéro ensemble ! J'aurai aussi le plaisir de retrouver Floriane en soirée. Nous reprenons la route un jour plus tard que prévu sur l’eurovélo 6, et nous comprenons que nous sommes vraiment entrés sur la partie prisée de celle-ci. La grande majorité des cyclistes nous semble la parcourir dans le sens inverse de nous...et on les comprend : non seulement ça descend un peu (négligeable) mais nous avons surtout un vent de face assez fort tous les jours. La piste cyclable est royale, de chaque côté du Danube, goudronnée, large et les paysages sont magnifiques. On rentre un peu plus dans les villages autrichiens, les pistes cyclables sont largement utilisées aussi par les habitants, on se sent moins « hors-sol » qu’en Serbie ou en Hongrie. Le long du chemin, nous découvrons l’histoire de Marie-Thèrèse, impératrice d’Autriche et visitons plusieurs monuments rococo impressionnants. Malo et Lucas refont une journée en autonomie, la formule leur plait… ils avalent les 50km du jour en 2h30 (20km/h de moyenne !, bravo à eux) et arrivent pour manger au camping (nous arriverons en fin d’après midi). Les garçons (mais aussi les parents) voulaient aussi tenter de dépasser les 100km dans la journée, ça tombe bien : on a besoin d’accélérer pour rejoindre Odile, Dimitri et leurs enfants à Passau pour des retrouvailles d’une journée. Pari réussi : 107km dans la journée, pour une étape très sympa. La météo est même avec nous, il fait moins chaud et on a même quelques gouttes de pluie. Nous voyons de plus en plus de cyclos dans les campings, avec en apothéose le camping de Passau, très sympa, mais vraiment les tentes les unes sur les autres ! On en profite pour trouver quelques partenaires pour jouer au jeu des petits papiers avec nous et bien rigoler le temps d’une soirée. |