Le 9 août, on rejoint Versailles, en camionnette pour certains (avec les vélos) et en train pour les autres. On s’installe chez Claire et Paul, à deux pas du château, dans une maison fantastique, immense et de type « vacances de bord de mer » mais en pleine ville. Premières retrouvailles le lendemain avec l’arrivée de Thomas, Philippe et Marie-Pierre. On est émus et heureux. Le 11, Marie Pierre nous accompagne même toute la la journée, malgré la pluie et les difficultés de l’étape (400m de dénivelé et plus de 60km). Il faut dire, les bagages sont dans la voiture de Philippe et Marion – et certains sont venus en vélo électrique…. Une journée géniale, qui se conclut en beauté par un apéro au camping en compagnie de tout le monde, avec jeux des petits papiers. Les jours suivants sont marqués par la pluie et surtout Thomas qui intègre pleinement le groupe jusqu’à la fin. Si les grandes plaines céréalières sont vraiment magnifiques sous un ciel changeant entre gros nuages noirs et rayons de soleil, on n’est pas trop de 7 pour se battre contre le vent. On redécouvre avec plaisir la France : on pique-nique au château de Rambouillet, on traverse Illiers-Combray, la ville de la madeleine de Marcel Proust, on visite la cathédrale de Chartres et ses vitraux, on carbure aux Carambars (et aux blagues qui vont avec), et on retrouve petit à petit, en traversant le Perche et en arrivant en Normandie, une campagne très jolie, vallonnée, faite de bocages et ponctuée par des bourgs qui abritent des petits bijoux : église aux nefs siamoises de Frazé, château fort de Nogent le Rotrou. Ça nous rappelle notre entraînement de l’été 2018 où on allait de surprise en surprise en roulant sur la Vélo Francette. On enchaîne les bonnes journées de vélo avec une vitesse d’environ 15km/h, des montées et des descentes dans la suisse normande ; les sensations sont très bonnes et si la fatigue se fait parfois sentir pour certains, on cumule les kilomètres. A Carrouges, on visite le château et on prend l’apéro le soir avec nos nouvelles copines au camping municipal. Le lendemain, on arrive à Domfront. Encore une ville dont on adore le patrimoine médiéval. Surtout arrivent à Domfront Françoise et Zabeth. Apéro au milieu des ruines du vieux château et pizzas de 1m (sic) pour tout le monde le soir offertes par Zabeth, le tout sous la pluie, qui n’arrête pas, il faut le rappeler. Le lendemain, Françoise nous accompagne à vélo et en ciré, sous la pluie qui reprend un peu de vigueur, pendant que Zabeth assure l’intendance en voiture, avec Elouan à ses côtés. Etape sportivement un peu décousue, très humide, mais très sympa. Merci beaucoup à Françoise et Zabeth ! Après une journée de repos bien méritée à St Hilaire sur Arcouët, le 19 août on retrouve... la mer ! enfin plus exactement la baie du Mont St Michel (la mer sait se faire désirer dans ces contrées). On entame alors un final de rêve, sous le soleil et dans un paysage paradisiaque. Le 19 août donc : on pédale dans le fond de la baie du Mont St Michel, pendant des km, face à ce dernier qui s’allume et s’éteint au gré des passages de nuages devant le soleil. On connaît, mais c’est à chaque fois magnifique. On mange ensuite une galette St Michel dans le bourg, on achète une tour Eiffel à Elouan, on erre dans les petites ruelles secrètes à l’abri des (très) nombreux touristes et on repart le long de la mer jusqu’en Bretagne ! Le 20, on part vers St Malo en longeant encore et toujours la côte, face au mont St Michel. On en prend plein la vue encore une fois, et on s’offre des huîtres et du vin blanc sec sur la cale de Cancale. Le soir, on admire un coucher de soleil sur le cap Fréhel, depuis notre fort Vauban du camping de St Servant. Malo mange un yahourt Malo à St Malo. On dira ce qu’on veut, c’est chouette la Bretagne. Le 21, toujours sous le soleil, et toujours en suivant la côte, on traverse Dinard pour rejoindre les Côtes d’Armor par l’Est. On découvre que chez nous aussi c’est magnifique. Pour notre plus grand plaisir, on arrive le soir chez Loïc et Catherine et au risque de faire sombrer définitivement ce blog dans l’emphase, on trouve ça génial : Malo et Marion passent la nuit à la belle étoile avec Philéas (et quelle nuit étoilée!) ; Abel s’amuse comme un fou, toute la soirée, à faire le pizzaiolo avec le four familial du fond du jardin ; on retrouve avec émotion Patrice et Milou ; bref, un petit coin de paradis qu’on vous dit ! Le 22, on roule tous ensemble (notre troupe et celle de Loïc et Catherine), on mange au cap Fréhel un bon Kouign-amann, on se baigne aux sables d’or, on recuit un peu au soleil, on est heureux. On arrive le soir à Pléneuf. Dernière nuit avant St Brieuc…. Le 23, on rejoint St Brieuc sous bonne escorte. Beaucoup d’émotions. Et un très grand merci à tout le monde ! On pédale à 16 entre Pléneuf et le fond de la baie. On arrive au jardin de Ticoat dans l’après midi pour un foot et un petit goûter. On se retrouve le soir pour un barbecue galette-saucisse. On est très émus de toutes ces attentions – et aussi de retrouver la maison. Un très grand MERCI à tout le monde.
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Notre première étape après Passau est un peu difficile : les enfants sont un peu fatigués après plusieurs couchers tardifs, la voie cyclable longe une route assez passante et on peut donc difficilement se parler, il ne fait pas très beau… Le moral retombe un peu. Nous arrivons, plus tard que prévu, à Kleinschwarzach, dans un camping où nous sommes seuls (étrange après le camping de Passau bondé). Le moral des enfants remonte un peu après le dîner, ouf. Ceci-dit, voyant que l’eurovélo continue de longer la route, nous décidons de pédaler le lendemain jusque Straubing à 30km pour prendre un train jusque Regensburg plutôt que tout faire en vélo. Après un peu de stress pour monter dans le train (6 vélos à faire descendre puis monter les escaliers pour monter au quai), 10km dans Regensburg (parce qu’on s’est trompé de gare en descendant du train), nous arrivons en début d’après midi dans un club de kayak accueillant les cyclistes pour camper, très sympa. Nous nous baladons ensuite dans Regensburg (Ratisbonne en Français) : c’est une ville magnifique. Nous nous promenons sur le premier pont allemand construit sur le Danube au XIIème siècle, ce qui a fait de Ratisbonne une ville incontournable au moyen-âge, carrefour commercial entre l’Allemagne, Paris, Venise, Kiev… Ce riche passé se lit sur les maisons médiévales du centre ville et sur la cathédrale. Le lendemain, nous reprenons le train pour aller jusque Ulm, où nous avons rendez-vous avec Ursula et Clara, notre belle-sœur et notre nièce : nous pédalerons ensemble pendant deux jours pour rejoindre leur maison à Filderstadt. Nous visitons l’église (aujourd’hui protestante) de Ulm, la plus haute du monde (les flèches culminent à 161m). Le clocher est en dentelle de pierre, c’est vraiment impressionnant. Nous apprécions nos retrouvailles le soir, encore dans un club de kayak ouverts aux campeurs itinérants. Le lendemain, nous quittons l’eurovélo 6, et sans regret : nous traversons le jura souabe, truffé de magnifiques pistes cyclables, les chemins sont plus sauvages, les paysages encore une fois superbes. Nous avons même la chance de visiter une grotte, à 50m sous la terre. Il y en a beaucoup par ici. Nous arrivons dans un immense camping/ village vacances… très impressionnant ! Deuxième journée super dans le Jura souabe, qui donne vraiment envie de revenir y faire du vélo. Gabi nous repère et nous offre à boire dans son chalet et nous explique son projet : elle vient d’acheter ce chalet il y a un an, au pied d’un piste de ski, et souhaite en faire un lieu « handisport », l’été à vélo et l’hiver à ski. Une rencontre vraiment sympathique ! Nous arrivons le soir à Filderstadt, où vit donc le frère de Pierre Olivier et sa famille, avec beaucoup d’émotion : on retrouve les cousins, on se pose un peu en « terrain connu ». On y passe deux jours très agréables. Nous repartons ensuite vers Strasbourg, en traversant la forêt noire. Le temps n’est pas au beau fixe (une des pires journées de pluie depuis le début du voyage) mais c’est de nouveau magnifique, plein de belles pistes cyclables. Nous arrivons à Strasbourg où nous sommes gentiment hébergés par Chantal, un endroit parfait pour organiser notre logistique jusque Versailles (nous prenons le train et avons loué un camion pour transporter les vélos). Nous apprécions vraiment cette halte, ainsi que la visite de la ville (petite France, grande île et la cathédrale) et sommes de retour en France avec une certaine émotion ! Autour de nous , tout le monde parle français et ça nous étonne encore ! Avant de vous raconter notre séjour en Allemagne (traversée du Jura Souabe puis de la forêt noire), quelques indication sur la « fin » de notre périple, puisque vous êtes nombreux à nous demander des nouvelles de notre arrivée.
Nous avons pris un raccourci entre Strasbourg et Versailles (train et camion), et nous nous apprêtons donc à pédaler jusqu’à Saint-Brieuc, en suivant grosso modo l’itinéraire de la véloscénie jusqu’au mont Saint-Michel puis de l’eurovélo 4 le long de la côte. Nous avons la chance d’être rejoint par Thomas, le frère de Pierre Olivier, ce qui transforme ces deux dernières semaines en fête et les font moins tinter comme la fin de notre aventure, mais plutôt le début d’un nouveau voyage dans le voyage. Nous prévoyons une arrivée entre le 21 et le 24 août à Saint-Brieuc. Pour ceux que cela intéresse, nous vous ferons signe de notre arrivée exacte si vous voulez faire les derniers kilomètres avec nous. D’ici là, si vous êtes sur notre itinéraire, n’hésitez pas à nous faire signe, pour partager une soirée ou le temps d’une ballade en commun. |