28 mars, petite étape de prévue car le temps est un peu menaçant et que nous enchaînons depuis plusieurs jours de longues étapes (sauf la dernière, mais sous la pluie). Mais c'est notre journée "poisse" le départ prend plus de temps que prévu, les vélos ont besoin de réglages (frein, dérailleurs...), le premier chemin emprunté est très pentu et boueux: résultat, à la mi-journée, alors que nous avions prévu d'être arrivés, nous n'avons parcouru qu'1 ou 2 km et nous essuyons notre première crevaison du voyage... Nous arrivons finalement à 17h à Venosa, et décidons d'y rester une journée de repos et de bricolage sur les vélos. Nous logeons dans un quartier très agréable, plein de petites rues décorées de peintures. Nous visitons le château et des ruines romaines (les enfants ne s'en lassent pas, nous non plus). 30 mars, départ pour Gravina, pour une étape sous le soleil, sur une route fermée à la circulation automobile presque sur la totalité de notre parcours de 60km! le rêve! Nous arrivons chez Michel Capone, dans un camping -lieu d'accueil de scout qui nous plait beaucoup. Nous passons une superbe soirée avec Michel qui nous fait visiter Gravina et nous fait déguster les vins et spécialités locales (croquants au chocolat trempés dans du verduca, miam!). MERCI MICHEL! Gravina est magnifique, on y retrouve la via appia et Michel nous montre les souterrains dans cette ville construite sur la falaise. Nous rejoignons le lendemain Matera, ville classée UNESCO et capitale européenne de la culture 2019. Il y a beaucoup de monde à notre arrivée (on est dimanche). Nous avons prévu d'y rester 2-3 jours et logeons dans une auberge de jeunesse. La ville est sublime, nous nous promenons avec plaisir dans les "Sassi", logements creusés à même la falaise, visitons les églises rupestres et le musée archéologique. Mais finalement, nous verrons peu d'expositions "matera 2019" car nos dates ne correspondent pas. Départ le 3 avril en direction d'Alberobello, avec une première étape dans un agriturismo. Première journée sympathique, deuxième journée difficile: beaucoup de vent de côté, et notre parcours qui suit une grande route assez passante.. un peu stressant. La deuxième partie de la journée est moins stressante (on prend des chemins qui nous allongent un peu, mais c'est tellement plus agréable). Nous arrivons finalement bien fatigués au camping d'Alberobello où nous essuyons une belle tempête pendant la nuit. Les tentes résistent bien, ouf! Au vu de la météo annoncée (tempête et pluie), on reste à Alberobello (décidement, on fait pas mal de pauses!). La visite nous laisse mitigés: les trullis (maisons construites de pierres sèches, rondes au toit pointu) sont très beaux, mais la densité de commerces de souvenirs nous donne l'impression d'être au milieu d'une attraction (même si on a bien conscience d'y participer). Bon la pluie froide ne nous met pas dans les meilleures conditions! Je (Marion) reste avec Abel (toujours aussi enthousiaste pour les visites!) visiter un musée expliquant l'histoire de la ville et le reste de l'équipe rentre au camping dès le début de l'après midi. Dernière étape vers Bari, 60 km quasi de de descente continue (une seule grosse montée), dans les chemins parmi les champs d'oliviers et de cerisiers. Il fait beau, on est ravis! Arrivée à Bari, où après un dimanche de promenade, petit stop à l'hôpital pour contrôler le bras d'Elouan et le libérer de son plâtre, youpi! Demain direction Durres en Albanie, par le ferry!
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Extrait du carnet de bord de Malo (visite d'Abellinum, le 23/03/2019)
La visite va vous êre faite par un riche marchand se nommant Caïus Marchandus Escrocus (ce nom est sorti tout droit de mon imagination). Il estchargé de recevoir deux collecteurs d’impôts dans sa ville, Abellinum. La visite commence à l’entrée de la ville ; les collecteurs d’impôt arrivent en charrette, escortés par une dizaine de légionnaires. Caïus prend la parole : « Ave, représentants de Rome, bienvenue dans la ville la plus paisible de l’empire, même si elle n’abrite que des légions de notre invincible armée ! - Ave, Caïus marchandus escrocus, l’argent est-il rassemblé ? Je dois repartir vite, j’ai encore exactement 19 autres villes à visiter, dit un des collecteurs d’impôt. - Ave ! Comme dit mon cher ami, il nous reste de la route à faire, mais la route a été longue et si tu as quelque chose pour nous rafraîchir, ce n’est pas de refus, dit l’autre. » Caïus semble réfléchir puis il prend une décision : « Suivez moi, je vais vous faire baigner dans les meilleurs bains de la terre! - mouais… allons-y ! » Le petit groupe s’avance, puis un légionnaire, le plus haut gradé s’exclame : « Vos murailles sont impressionnantes ! Vous craignez une attaque de barbares ? - Non, mais les premières que vous avez déjà dépassées ont été construites par des barbares justement. Celles qui se dressent devant vous sont neuves et même le plus grand des tremblements de terre ne les ferait pas ciller" (la ville a été détruite par un séisme peu après J.-C. Mais les murailles fortifiées ont tenu). La petite troupe s’avance et traverse les grandes portes de la ville. Caïus appelle la sentinelle et lui dit de s’occuper de l’escorte. Ensuite, il s’adresse aux collecteurs d’impôts : « Vous voyez à votre droite les thermes, vous voulez vous y rendre tout de suite ou vous préférez que nous parlions affaires d’abord ? - Les thermes d’abord ! s’écrièrent les deux hommes d’affaires à la fois, au Tartare Rome et son argent ! Si l’on ne se pose pas, Rome n’aura jamais son argent. Nous serions morts de chaud avant de rentrer » Les trois hommes descendent la pente, puis débouchent dans un vestiaire bondé. Notre guide crie : « place ! Place à Rome ! Déguerpissez ! Laissez nous en paix ! » Connaissant la puissance de notre héros, tout le monde sort rapidement, laissant ainsi seuls Caïus et ses deux invités épuisés. Après s’être déshabillés, les trois hommes entrent dans le frigidarium, grand bain commun froid. Se rendant compte que les collecteurs commencent à attraper froid, Caïus les emmenent dans la salle avec un grand bain chaud : « brûlant, n’est-ce-pas ? l’eau est chauffée par un double fond rempli d’air extrêmement chaud. Vous pouvez sentir que la chaleur vient du sol en posant vos pieds au fond du bassin. Je vous l’ai dit, nos bains sont les meilleurs du monde. - C’est vrai que c’est agréable… J’aimerai rester ici des heures entières. Mais, malheureusement, il faut sortir et parler affaires, M Escrocus. Comme je n’arrête pas de le répeter, nous sommes pressés. - Oui, venez. Ça vous dit un détour vers les échoppes ? Elles sont au fond à gauche, c’est à trois pas. » Pressée, la petite visite guidée remonte, en croisant l’escorte et la sentinelle. En les ignorant complètement, nos trois héros decendent la rue puis bifurquent à gauche, dans une rue dont le côté droit est constituée uniquement d’échoppes, de marchands d’esclaves et bien entendu d’autochtones faisant leurs emplettes. Après une minute d’admiration, les trois hommes d’affaires tournent à gauche, dans une immense demeure dont la largeur atteint la longueur de la rue. L’un des deux collecteurs ne peut s’empêcher d’émettre un léger sifllement. Caïus s’avance dans le petit atrium, sorte de salon : - « regardez moi ce pluvarium ! Grâce à ça, je peut récupérer plusieurs litres d’eau ! Mais le mieux de ma maison se trouve derrière moi, regardez cette magnifique piscine ! Ces beaux poisssons sont mes plus beaux bijoux ! Les importer du port m’a coûté une fortune, mais je ne le regrette pas ! - C’est vrai qu’ils sont beaux ! Les voir ainsi me donne faim, dépêchons-nous ! - Nous allons passer par la droite, reprit Caïus, mes exclaves et mes cuisines sont à gauche et voir cet amas de petits objets pour les pauvres m’horripilent. » Arrivés au bout du couloir, Caïus montre une salle non loin des chambres d’esclaves et leur dit d’entrer : - « allez-y, allez-y, je vous suis ! » Une fois entrés dans la salle, Escrocus appelle Jean-Pierre, un esclave gaulois, pour apporter des petits gâteaux et du thé. Voilà la visite est terminée, j’espère que cela vous a plu ! Extrait du carnet de bord de Lucas:
Le 24 mars, nous avons fait pour notre première fois du camping sauvage !! Pendant la nuit, à chaque bruissement, tous les enfants sautaient dans la tente. À chacun sa peur : - Marion, les ours - Pierre, le propriétaire - Malo, les sangliers - Lucas, les papillons - Abel, les renards - Elouan, les loups… Dans la tente, Abel avait son matelas crevé et une grosse envie de lire, Malo et Lucas aussi avaient une envie de lire effroyable… Le lendemain matin, un feu de forêt gigantesque nous attentait patiemment de l’autre côté de la route, alors vite fait bien fait, nous sommes partis. Quelques minutes après, on avait atteint le point culminant de notre séjour en Italie. Cafés et chocolats pour tout le monde (merci Thomas) avant de faire une descente de 7kms . Nous avons pris 10 min à la descendre. Arrivés en bas, une montée de 4,2kms nous attendait. Puis après, nous avons enchaîné montées et descentes jusqu’à la fin. De Naples (plus exactement Torre del Greco) à Melfi, nous étions tellement contents de retourner sur nos vélos que nous avons enchainé de longues journées de pédalage. Nous avons eu un temps superbe les premiers jours, et sommes assez fiers d'avoir grimpé nos premiers cols. Les paysages sont magnifiques, et les routes assez peu empruntées. Nous avons du mal à trouver des endroits où camper en dehors du "camping sauvage". Du coup, on dort régulièrement en dur, soit dans des hôtels ou des locations. Plutôt que de grands discours, on vous raconte tout ça en images: Lundi 18 mars
Aujourd’hui, on a visité le château d’Alfonso, un roi d’Espagne qui s’est installé à Naples (après les angevins). Pour lui, on a besoin de quatre choses pour régner: la force , la justice, la prudence et la tempérence. Il avait aussi quatre symboles : -le livre ouvert, où l’on ne voit que la couverture.Il cache un secret et le roi ne le révèle que lors du solstice d’été, dans la salle du trône. -le millet coûtant cher à l’époque, symbole de richesse. -le nœud, qui symbolise le lien entre lui et ses chevaliers. -le trône périlleux, ou chaise dangereuse, est symbole qu’il est le deuxième Galad, fils de Lancelot et lui seul peut aller chercher le Graal et s’asseoir sur la treizième chaise autour de la table ronde ; la chaise dangereuse, représentée avec une flamme sur l’assise. Mardi 12 mars, par Abel :
« Hier, quand on s’est couchés, il y a eu une très très très grosse tempête. Tellement grosse que la tente a failli s’envoler. Aujourd’hui, on a fait deux heures de camion pour aller à Torre del Greco. On est allés dans un hôtel (nb : une location) paradisiaque qui me plaît beaucoup. Un beau jardin, des assiettes, des couverts et un four ! » Mercredi 13 mars On visite Pompéi. Vraiment chouette, vraiment grand (il faudrait 3 jours de visite). Plein de surprises partout, et des montagnes en neige autour, dont le Vésuve. Bref, on n’est pas déçu. Lucas et Marion sont ravis car ils ont lu « les derniers jeux de Pompéi » de Anne Pouget et découvrent les lieux des pérégrinations de leurs héros ; Abel est enthousiaste devant les canalisations en plomb de la Ville ; Elouan saute partout et surtout sur les passages piétons malgré son bras dans le plâtre. Retour le soir dans notre appartement de rêve de Torre del Greco pour prendre un apéro au campari Spritz. Jeudi 14 mars : Repos pour Elouan, Marion et Pierre O. On décide que si les radios d’Elouan sont bonnes samedi, on achète une charrette par internet et on repart le jeudi suivant. Le soir, après cette grosse journée, on a bien mérité notre apéro au campari Spritz. Vendredi 15 mars : Il faut bien faire un peu de sport. On va donc prendre un Bus pour monter en haut du Vésuve. Une ballade extraordinaire (ça finit à pied quand même), avec fumeroles pour de vrai, pierres ponces, cratère inquiétant, vue magnifique, et repas à 15h30 histoire de se faire un peu mal à la tête et user un peu les enfants. Tout le monde a rempli ses objectifs de la journée : Malo a cassé des cailloux pour trouver des diamants, Abel a ramassé des pierres ponces, Lucas a vu des fumeroles, Marion et PO ont vu Pompéi de haut (et en tout petit, petit) et Elouan a touché un nuage. Grand UNO le soir à 6, pendant l’apéro. Vraiment sympa. Tout le monde est très content de notre rencontre avec la star de la Région avec qui on prend tous nos petits déjeuner depuis notre arrivée (le Vésuve donc) et qui fait tellement parler de lui. ça y est, on est partis à vélo!
Nos premiers coups de pédales sont donnés sur la via appia antica, voie mythique bordée de vestiges romains: un musée à ciel ouvert a remarqué Abel! Elle a gardé en partie ces pavés anciens, difficilement praticables à vélo, mais les garçons ont adoré faire du "vtt". Nous sommes arrivés un peu plus tard que prévu... Le lendemain, nous découvrons les routes italiennes, les voies sont assez larges et les voitures peuvent nous doubler facilement, ce qui est rassurant car il y a pas mal de circulation. Les paysages sont magnifiques, les routes bordées d'oliviers et de plantations de kiwi. Nous nous sommes arrêtés dans un "agriturismo", exploitation de kiwi et raisin bio, qui a accepté de nous laisser planter la tente même si son camping était fermé. Georgio était très gentil et prévenant, même si nous étions très frustés de ne pas pouvoir vraiment communiquer. Nous profitons de cette première semaine pour caler notre rythme, nous faisons des petites étapes et malgré cela nous ne sommes pas toujours couchés très tôt (sauf chez Georgio où tout le monde était couché à 19h!). Nous sommes repartis sous un fort vent de face pour arriver jusqu'au bord de mer. Nous longerons maintenant la méditerranée pour quelques jours et traversons "Lido di Latina", une station balnéaire qui semble un peu morte pour notre passage en hiver. Suite au dernier commentaire de Timothée, voici des photos de Rome ! Lucas Extrait du carnet de bord de Malo:
Je vais vous parler d’une ville. Une ville que tous les enfants veulent voir. Une ville qui comporte un pays. Une ville immortelle. Une ville avec un passé sanglant mais extraordinaire. Une ville joyeuse et pleine de vie. Une ville inconnue de personne. Une ville que le monde a comme capitale. Une ville qui s’appelle Rome. Tout commence à la gare. Ma famille et moi nous sommes mis d’accord pour visiter le Colisée. Un monument sans lequel Rome ne pourrait exister. Dans cette enceinte gigantesque, à l’époque où Rome était sublime, où les habitants étaient vêtus de toges, où l’Europe était contrôlée par une seule et même personne, où les ruines n’en étaient pas, se déroulaient des jeux, comme des courses de chars, des batailles navales, des bêtes sauvages dévorant des prisonniers, et enfin, sans doute le plus populaire, des combats de gladiateurs. (...) |