Budapest est vraiment une ville magnifique et il est très frustrant d’y être malade. Mais nous avons pu en profiter quand même en visitant la grande synagogue et le parlement, en prenant le métro du millénium et tout simplement en flânant dans les rues, aux milieu des façades. On a ensuite rejoint Szentendre où nous avons profité des expositions de peintures et de notre camping (avec piscine, petit barbecue de Chamallows et feux d’artifices du 14 juillet tiré par les étudiants français de « solar décathlon », en fête avec une centaine d'étudiants en architecture européens jusqu’à 4h du matin….). Mais nous reprenons un vrai rythme le dimanche. On enchaîne alors 4 jours de vélo pour faire 250km (!) jusqu’à Bratislava. On passe indifféremment en Slovaquie ou en Hongrie, de part et d’autre du Danube. Côté vélo toujours, le grand évènement de cette séquence est l’étape en autonomie de Malo et Lucas, qui entrent et découvrent la Slovaquie seuls, pendant toute la journée. On ne les retrouve que le soir, au camping, la tente montée, le sourire jusqu’aux oreilles, fiers d’eux. Côté tourisme, une grande surprise, et de taille, fut la cathédrale de Esztergom : plus de 70m de haut sous la coupole, le « messe solennelle » de Liszt composée et jouée par l’auteur pour son inauguration, bref, un monument étonnant. On prend aussi conscience que la Hongrie, c’est le « pays des piscines » comme le dit Elouan. Piscine donc tous les soirs (avec toboggans incroyables parfois!), mais surtout thermes dans des bassins extérieurs à 38°, à la Hongroise. Enfin, ça y est, on a viré de bord pour se retrouver plein Ouest, et on espère dorénavant, sous réserve de quelques petites adonnantes, pouvoir atteindre St Brieuc en un bord. On est sur l’EuroVélo 6. On croise beaucoup de monde. La piste est globalement très bonne et permet de bien rouler. Très agréable et valorisant donc pour l’aspect sportif. Mais l’ensemble rappelle un peu les autoroutes : un tube dans lequel se déroule une vie propre, indépendante de l’extérieur. La langue parlée sur ce tracé est l’anglais. L’ambiance est donc totalement différente d’avant où nous avions le droit aux agressions de chiens, aux flaques de boues, aux passages à gué, aux cols hors catégorie, mais aussi aux « bonjours » des autochtones en langues vernaculaires et à des courses-poursuites de folie avec des tracteurs. Mais laissons les protagonistes s'exprimer directement : Marion : "C'est beau, mais c'est un peu toujours pareil non ?" Elouan : "Il est beau le drapeau de la Hongrie. Mais Papa, pourquoi la croix est penchée ?" Papa: "??? je ne sais pas, demande à Lucas, mais savais-tu que la Hongrie a fait la révolution en 1948?" Lucas : "Bin, c'est à cause de la reine Isabelle qui a rangé la couronne de St Etienne dans un coffre trop petit et qui a donc tordu la croix, évidemment " Abel : "moi je préfère les histoires grecques, c'est plus marrant" Malo: "On pourrait aller plus vite?" Tout le monde : "Encore des nouilles !"
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Notre première journée en Hongrie illustre plutôt pas mal notre quotidien depuis le 5 juillet. Déjà, on roule comme des fous : 80 km en une journée et une moyenne de 17 ou 18 km/h quand on roule (on ne fera pas ça tous les jours, mais on fera quand même 300km entre le 05/07 et le 10/07!) Ensuite, on passe la frontière hongroise, rien de vraiment passionnant, si ce n’est qu’ensuite, sur une dizaine de kilomètres, on rencontre des soldats et encore des soldats, « pour éviter l’invasion des migrants » nous explique gentiment l’un d’eux. Impressionnant et très triste. Puis on arrive à notre camping, qui se révèle ne pas en être un. Beaucoup de moustiques, pas de point d’eau. On décide d’aller au camping suivant (à 13km). Rebelotte, celui-ci n’existe pas plus. Mais le lieu est sympa, avec une plage chouette, un nombre de moustiques acceptable et un terrain plat pour les tentes. Le sénateur/maire du coin nous donne même son téléphone pour qu’on l’appelle au cas où la police passerait ; il nous montre sa coupe gagnée à Thonon contre la gendarmerie nationale (française) et nous fait boire de son schnaps local (cul sec !). Plutôt un bon accueil donc. Enfin, on découvre trop tard que les minimarkets locaux ferment à 18h. Notre réchaud étant en panne, on se rabat sur nos restes de gâteaux secs, deux paquets de chips et un peu de bière achetés au café du coin, le tout en jouant au Kem's. On a vraiment bien rigolé et cette première soirée fut mémorable. Et ce d’autant plus que toute la nuit, nous avons eu le droit à de la musique, très (très) forte. Deux pêcheurs passaient par là cette nuit là… Après donc 5 jours en Hongrie du même ordre (bivouacs le long du Danube, vélo intensif, pique-nique sur la plage devant un petit feu), on se retrouve à Buda, la « perle du Danube », avec Pest. On loge dans un super appartement prêté à la dernière minute par une famille (via un échange de maison). La douche est dans la cuisine et le balcon est commun avec le reste de l’immeuble, mais on se sent ici comme à la maison. C’est chouette, on se repose et les parents en profitent pour être malades (rien que des vomissements, rien de grave donc mais l’article du blog est plus court cette fois-ci). |