Extrait du carnet de bord de Lucas Aujourd’hui, nous repartons pour 52 km à travers les montagnes. Nous commençons sur une petite route super sympa entourée de bosquets, d’orties, d’arbres … Puis nous la quittons pour aller sur un chemin boueux où l’on fait environ 1 km toutes les 40 mins. Arrivés au 100ème mètre, Maman nous propose de faire demi-tour pour un détour sur route de 3km avec une montée de 100m de dénivelé. Nous grimpons donc et nous nous retrouvons avec une vue sur les montagnes magnifique, mais nous ne pouvons bientôt plus la voir à cause des gigantesques maisons (pour ne pas dire villas) de riches qui nous gâchent la vue que nous voyons pendant à peu près tout le trajet. Environ au milieu de la matinée, quand les muscles commencent à se faire sentir, un magnifique rapace nous croise pour nous suivre jusqu’à la pause du midi (que nous avons retardée d’une heure). Au final, nous faisons la pause déjeuner au bord de le route dans un endroit absolument nul. Vers 14h00, nous arrivons dans une sorte de village vacances avec une piscine, des animaux, 1km² de terrain... Bref c’est super bien (surtout la piscine) et ce soir , on mange resto ! (Lucas)
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Notre arrivée en Serbie a été un peu erratique : après avoir été « refoulés » au poste frontière que nous avions prévu d’emprunter, nous avons passé la frontière sur l’autoroute (20km de détour). Encouragés par un routier, nous nous sommes engagés dans la file poids lourds « denrées périssables » car il n’y avait pas de files « vélo » (ah bon?) et les files « voitures » étaient très longues, en plein soleil (il faisait très chaud). Les douaniers nous ont très sympathiquement accueillis, côté Macédoine comme côté Serbie. Nous faisons notre pause repas sur l’aire d’autoroute après la frontière et nous nous apercevons que nous ne pourrons pas sortir de l’autoroute avant une dizaine de kilomètres… cette perspective ne nous enchante pas. Heureusement, nous trouvons un petit chemin juste après le poste frontière sur le plan, marche arrière donc et nous traversons l’autoroute au poste frontière pour nous échapper. Nous ne sommes pas les seuls, de nombreux piétons marchent rejoignent aussi la frontière par l’autoroute ! Retour sur des petites routes et petits chemins qui nous conviennent mieux. On ajuste le programme et visons un camping sur la carte plus tôt que prévu. Finalement, il s’avère que c’est un camp de réfugiés. On reprend la route et après s’être arrêtés à deux camping qui n’en étaient pas (dont un hôtel à moitié abandonné sur le bord de la route, mais grand ouvert et visiblement occupé par un gardien… Les enfants ne sont pas du tout motivés pour un bivouac, nous sommes à court d’eau, n’avons pas encore trouvé de distributeur pour prendre des dinards (monnaie serbe) et n’avons pas très bien dormi la veille (nous campions au milieu d’un bar, quelle idée aussi). On continue donc jusqu’à une petite ville (Bujanovats) très animée : nous sommes samedi soir, l’ambiance est très festive, c'est la fin des classes. Je ne vous raconte pas en détail les étapes suivantes, mais elles sont relativement plates, les enfants s’arrêtent beaucoup moins souvent qu’avant et tiennent un vrai rythme : nous faisons plusieurs journées à pédaler le matin uniquement et à flâner l’après midi (et faire les devoirs). Nous sommes vraiment chanceux trois jours de suite car nous arrivons au moment où l’orage éclate ! Et, au gré des rencontres, nous comprenons que « l'hospitalité serbe » n’est pas un vain mot! Nous sommes accueillis comme des rois chez Ivan un « warmshower » (réseau d’accueil de cyclistes) à Leskovac. Sa famille et lui nous offriront non seulement un toit et une douche chaude, mais trois repas délicieux ! Nous passons une bonne soirée et Ivan nous accompagnera même le lendemain pour une vingtaine de kilomètres. Mais aussi : un midi, deux frères nous offrent à manger, un monsieur nous offre des fraises sur le chemin, un autre des gâteaux lors de notre pause… A un tel point que nous sommes pas tout à fait à l’aise pour demander de dormir dans le jardin des gens de peur qu’ils nous reçoivent « trop » bien (on arrive à 6 quand même!). On se découvre pas très doués pour dénicher les coins de bivouac, et pas toujours à l’aise de camper sans autorisation (on avait repéré un terrain derrière une église, parfait mais bien en vu des voisins, qui nous conseillaient de demander au pope que l’on a pas réussi à trouver… on est repartis finalement, et avons campé dans un champ quelques kilomètres plus loin). Nous avons également visité Nis (« niche »), où nous sommes restés deux nuits, sa magnifique forteresse ottomane et son ancien hamman transformé en musée du jazz, mais aussi un camp de concentration de la seconde guerre mondiale… Les villes serbes que nous traversons sont très animées, il y a toujours beaucoup de monde dans les rues, de la musique (beaucoup d’anniversaires fêtés comme des mariages), plein de petites boutiques… Dans les villages il y a souvent plusieurs « mini market » pas très garnis, mais devant lesquels il y a toujours une table pour boire un café ou la bière que l’on vient d’acheter. A Nis, on découvre même, un peu par hasard, une rue souterraine pleine de boutiques ! Côté repas, nous nous régalons des sandwiches serbes (viande hâchée épicée, légumes et sauce dans du pain chauffé, miam!). Nous sommes actuellement à Diespotovac, où nous avons visité un magnifique monastère fortifié puis aujourd’hui une grotte incroyable. Pour cette visite, une fois n’est pas coutume, nous avons fait deux équipes, une équipe vélo (sans les sacoches) et une équipe « repos » et taxi, Abel commençant à accuser un peu de fatigue. Il a fait très chaud ces deux dernières semaines et il commence à faire un peu plus frais, et même si c'est orageux, ça fait du bien ! On a quitté la Macédoine du Nord le samedi 15 juin avec un vrai pincement au cœur. Un pays qui nous a beaucoup plu.
Notre séjour fut marqué tout d’abord par une étape sportive mémorable : 82km entre Gradsko et Skopje, en suivant le Vardar. 650m de montée (plus de montées que de descentes) ; deux cols à 475m ; départ à 8h15 et arrivée à 19h. Et tout cela sous un soleil de plomb (il ne nous lâche pas en ce moment) et avec des chemins très caillouteux par moment. Mais que c’était beau (un pays de montagnes, avec de la neige encore au fond) et qu’on est fier. On a croisé des tortues et traversé des nuages de papillons. On a salué des dizaines de tracteurs rouges IMT539 (pour les grands fans de tracteurs ou éventuellement pour les fans de la Yougoslavie communiste). Et le soir, on s’est offert un vin rouge de Stobi, très agréable. Le séjour faut aussi marqué par notre visite de Skopje. Notre esprit français (et donc forcément et malgré nous très jacobin) est bien en peine de s’y retrouver : une juxtaposition de minarets et de clochers ; des appels à la prière ; une grande croix lumineuse en haut de la montagne qui domine la ville. Mais aussi des drapeaux albanais partout dans le vieux bazar, et des drapeaux turcs ; quelques drapeaux macédoniens ; des photos d’Erdogan et d’Attaturk… Plus encore, le centre ville est un lieu d’exposition de statues monumentales, réalisées ces dernières années. On y trouve Alexandre le grand, Philippe II, Tito et tout un panthéon qu’on ne sait pas toujours reconnaître. Mais on a identifié aussi Scanderbeg, le grand héros albanais, qui dominait une fresque à la gloire de l’Albanie. Pour compléter ce qu’on veut nous montrer de l’identité macédonienne, direction le musée. On apprend ce qu’est la « Macédoine géographique et naturelle » : un territoire incluant la macédoine « grecque », une partie de la Bulgarie et l’actuelle Macédoine du Nord. En 1912, la Grèce, la Serbie et la Bulgarie déclarent la guerre à l’empire Ottoman ; ils gagnent et se partagent cette Macédoine : une grosse part pour la Grèce (quasi la Macédoine antique), une toute petite part pour la Bulgarie et l’actuelle Macédoine du nord pour la Serbie. Et on fait bouger les gens pour faire correspondre cet accord avec une réalité « anthropologique ». C’est un musée dont les héros sont principalement des enfants macédoniens, tués et/ou déportés par les grecs... Où quand l’écriture de l’histoire agit sur le cours de l’histoire. Enfin, le 14 juin, on a quitté Skpoje pour le nord, direction la Serbie. On n’est pas loin du Kossovo, et on est en territoire habité par des populations albanaises. Et quel choc pour nous ! La population est effectivement albanaise, mais on découvre ce que cela veut dire : tout le monde parle albanais ; à chaque entrée de village, à chaque mairie, en haut de certaine montagne, à chaque monument un peu important, il y a des drapeaux albanais ; les gens se disent albanais. (On ressort donc notre drapeau albanais, qu’on ajoute à celui de Macédoine ; les enfants sont ravis de retourner en Albanie qui n'a laissé que de bons souvenir à chacun.) Et juste avant la frontière serbe, toujours en Macédoine, on traverse un village serbe. On le sait, un drapeau serbe flotte à l’entrée… Bref, on doit être au cœur des Balkans et les choses nous apparaissent bien compliquées – mais le sont-elles tellement finalement ? Une chose cependant est claire : les macédoniens et les albanais sont très accueillants, vraiment sympas, et tellement simples avec nous. Et quelle leçon ! Oui, décidément, on quitte ce pays avec un vrai pincement au cœur. La paroles aux héros pour conclure : Tito : « la Yougoslavie a 6 républiques, 5 nations, 4 langues, 3 religions, 2 alphabets et 1 seul parti » Lucas : « papa, c’est quoi une nation ? » PO : « ???? je ne sais plus, demande à ta maman » Elouan : « il est trop beau le drapeau serbe : il a le même aigle que celui de l’Albanie et que celui de l’église grecque » Tout le monde : « encore de la salade grecque ! » Notre camping du 2 juin fait au début l’unanimité : il est hors de question d’y rester pour notre journée de repos. On se sent très décalé avec les autochtones, qui doivent tous résider ici à l’année au vu de leur tente toute équipée avec frigo, étagères, petits pots de fleurs, sols en dur, etc. Pas de wi-fi ni même de prise électrique dans les toilettes, ce qui perturbe nos habitudes d’hommes modernes ; les douches ne sont ouvertes qu’entre 18h et 20h, les WC sont à la turc et les gens fument dedans, ce qui perturbe beaucoup les hygiénistes que nous sommes ; il y a même une femme qui se rase devant tout le monde, ce qui choque éhontément notre image civilisée de la femme. Et tous ces gens, sans exception, sont de Macédoine du nord ou de Serbie et ne parlent même pas grec ! Pourtant, quand on s’installe pour manger, notre voisine nous apporte des gâteaux, comme ça, sans parler et repart. On découvre petit à petit que tout le monde est particulièrement attentionné et qu’on doit certainement se comporter comme de vrais sauvages. Il ne doit pas falloir rester très longtemps pour se faire apprivoiser et se sentir chez soi.
Le lendemain matin, le camping fait encore l’unanimité : les gens sont vraiment « super gentils » (dixit les enfants). Ce sera notre première rencontre avec des macédoniens du nord et des serbes. On enchaine ensuite avec la visite de la Macédoine antique, ou Macédoine grecque (« la seule et unique Macédoine » proclame en gros un écriteau devant la mairie d’un village traversé). On commence par la visite de Dion, ancienne cité sacrée dédiée à Zeus, située en bas de l’Olympe. Endroit mythique encore peu valorisé et désert, où sont nées les muses. On y est très heureux et comme Alexandre avant de partir à la conquête de la Perse, on y fait le plein d’énergie mystique avant de partir dans le nord. Avant d’enfourcher nos vélos, vers 14h, comme par magie, un coup de tonnerre retentit, fort comme jamais, à faire trembler l’ensemble de la troupe. Zeus doit nous encourager du haut de sa montagne. Après une journée de repos à Makygialos, on fait ensuite un détour pour rejoindre Vergina, l’ancienne capitale de la Macédoine. On y visite la tombe, enterrée sous un tumulus, de Philippe II. On est bluffé : la visite se fait sur site, c’est à dire sous terre. Le lieux regorge d’or et d’ivoire et les mises en scène sont très réussies. On prend aussi conscience que toutes ces découvertes sont très récentes et loin d’être terminées. Un nouveau tumulus, encore plus grand, a été découvert tout près : peut-être un nouvel épisode dans le feuilleton qui entoure le mystère du tombeau d’Alexandre ? Bref, on a l’impression d’écrire l’histoire pendant nos visites, en direct. Et on continue ensuite, dans la même ambiance, par la visite de Pella, la capitale suivante du royaume antique de Macédoine. On est complètement seul en plein cagnard ; il reste des hectares et des hectares encore à défricher ; le musée est magnifique et remplit de joie Abel, mais aussi Malo avec sa salle exposant les objets trouvés dans des tombes de dignitaires locaux (vraiment chouette). Après cette plongée dans la Macédoine Grecque, nous nous dirigeons vers la Macédoine du Nord. Qui n’est donc en rien la Macédoine selon une part non négligeable de Grecs. Il faut dire que la Macédoine du Nord, lors de son indépendance en 1991, s’est auto-nommée Macédoine, a posé sur son drapeau le soleil de Vergina et s’amuse encore à construire tout plein de statues d’Alexandre à Skopje (alors qu’il n’a jamais mis les pieds chez ces montagnards)…. Le pays a donc connu un blocus de la part de la Grèce et les tensions commencent tout juste à baisser suite aux derniers changements de nom et de drapeau du pays. On entre finalement en macédoine du Nord le 8 juin, après avoir franchi un col à 200m, sur un chemin caillouteux, raviné, sablonneux, pentu, avec des flaques boueuses à traverser. Et surtout sous un soleil de plomb et une température de 35° à l’ombre (mais il n’y a pas d’ombre dans le Tartare vous confirmerait Tantale). Mais franchement, on s’est amusé comme des fous, même si l’épreuve est un peu longue pour Abel qui se bat quand même comme un vrai Mirmidon. Après avoir longé la côte nord de l’attique, nous faisons une pause dans un camping au bord de la mer pour… une excursion en taxi. Abel rêvait depuis le début du voyage de voir le « nombril du monde » à Delphes, et le temple d’Appolon où la pythie délivrait ses oracles. Y aller à vélo signifiait de gros dénivelés successifs. Grâce à la cagnotte l' « étape des copains » (merci les copains) nous choisissons cette solution du taxi pour une grosse heure de route dans la montagne (magnifique encore). Nous apercevons le mont Parnasse et le mont Oeta, où est mort Heraklès (aux 12 travaux, qu’Abel et Lucas racontent presque quotidiennement à Elouan pour lui faire passer le temps). Nous passons une superbe journée à Delphes, le site archéologique est situé à flanc de montagne, le paysage est fabuleux. Le nombril du monde (un gros rocher) est entouré d’une multitude d’autels construits par toutes les villes grecques pour rendre hommage à Appolon et sa pythie. Le musée est passionnant, même si il est bondé de groupes guidés. Le camping nous plait bien, au bord de la plage, avec presque personne, nous restons une journée de plus car la journée à Delphes n’était pas une vraie journée de repos… Nettoyage des vélos, lessive, devoirs, et baignades au programme de la journée, mais aussi barbecue, au grand plaisir des enfants. Départ ensuite pour Lamia : nous passons par le lieu de la bataille des Thermopyles, où s’élève aujourd’hui un mémorial. Nous profitons plutôt d’un bain dans les sources d’eau chaude toutes proches. C’est dimanche, et beaucoup de grecs viennent ici s’y baigner (sans y rester trop longtemps) : nous passons un très bon moment. Nous prenons le train le lendemain de Lamia vers Kalambaka, au pied des météores. En effet, nous ne repérons aucun camping ou hôtel entre Lamia et Trikala, ce qui voudrait dire 3 ou 4 nuits de bivouac d’affilée, et nous souhaitons aussi avancer un peu pour avoir le temps de découvrir d’autres pays après la Grèce. Nous n’avions pas prévu initialement de passer par là, mais nous sommes enchantés de cet endroit. Nous y resterons finalement 3 jours, à visiter un ou deux monastères le matin (et faire un bain de foule par la même occasion) puis à randonner l’après-midi au pied de ces immenses rochers, quasi seuls au monde dans la forêt. Ça nous change du vélo et on joue aux aventuriers découvrant des grottes et même un monastère un peu à l’écart. Nous rencontrons une famille française en camping-car, en tour du monde sans date de retour qui a la gentillesse de nous monter à l'un des monastères, merci! Nous repartons à vélo, direction la mer Egée et la côte Est de la Thessalie. Nous dormons à Palamas chez Chris et sa famille qui nous réservent un superbe accueil. Chris tient une ferme laitière avec son frère. Ils transforment sur place l’intégralité de leur production en yaourts et crèmes. Nous visiterons le lendemain l’atelier de production avec Chris pendant que les enfants jouent avec Maria, sa fille. Nous partons plus tard que d’habitude, mais arrivons bien plus tôt que prévu également à Larissa, notre étape du jour. On s’aperçoit que l’on commence à avoir de l’ « entrainement » et nous pédalons bien plus vite ! Nous retournons ensuite chez Chris, dans sa maison de vacances sur le bord de la mer. Nous lui proposons un diner français, mais c’est surtout (seulement?) le gâteau au yaourt d’Abel qui a eu du succès. Merci à tous pour vos petits mots et commentaires, cela nous fait très plaisir de vous lire et nous encourage ! La journée du 21 mai racontée par Elouan, scribe: Lucas!
Hier, on a fait du camping sauvage. C'était super! Mais il y avait des mouches et on glissait tout le temps. Le matin, on a fait un chemin en montée et papa me disait de redémarrer tout le temps, c'était dur!!! Et puis, on est allé sur une route qui suivait l'autoroute et c'était très facile parce qu'il y avait du goudron et c'était plat. Mais nous avons repris un chemin pour refaire une montée mais elle était plus grosse et plus dure!! Arrivé en haut, nous avons fait une très très grande descente vers un camping où nous avons nagé jusqu'à une île!!! Ce soir, nous allons faire un concert moi et Lucas. Extrait du carnet de bord d'Abel Lundi 20 mai Aujourd'hui, journée Animaux: On a vu un serpent (enfin plutôt dix) un bousier, trois tortues. Aussi, maman prétend avoir vu un lézard grand comme ça (20cm) Bon pendant le voyage, on a fait un col de 150m, mais je les ai fait les doigts dans le nez. Mais papa a oublié son téléphone au camping, il s'en est aperçu en haut de la montée donc on a attendu 1h15 en lisant et en faisant des cartes postales dans un café. On a mangé dans le café, c'était juste en dessous de trop bon (Abel est notre guide touristique et évalue consciencieusement dans son carnet tous nos repas): on a mangé une grosse omelette, de la salade grecque, des frites. Le soir on a bivouaqué le long d'un lac, il y avait plein de petites grenouilles. Le terrain était un peu en pente, on a glissé pendant la nuit. Extrait du carnet de bord de Lucas, mercredi 15 mai Aujourd'hui, nous sommes allés sur l'acropole d'Athènes pour voir le Parthénon, l'Erichteion... En allant vers le Parthénon, nous avons vu le théâtre de Dionysos, un odéon, un temple d'Artémis. Près de l'Erichteion (temple d'Erichteus, le fils adoptif d'Athéna, homme au corps de serpent, né de la passion d'Héphaïstos pour Athéna, qui n'ayant pu se retenir alors qu'Athéna le fuyait a fécondé Gaïa...) s'est déroulée la dispute entre Athéna et Poséïdon pour savoir qui vénèreront les Athéniens. Athéna fait pousser un olivier, signe de paix et de fertilité de la terre. Poséïdon leur offre une source d'eau où ils peuvent s'amuser et Pégase. Tous les gens de la ville votent (sauf les esclaves et les enfants), même les femmes!! Et grâce à elles, le vote penche du côté d'Athéna. Nous sommes passés à côté de cet olivier. Après cette magnifique visite de l'acropole, nous sommes allés visiter le musée de l'acropole. Il y avait plein de belles statues venues de l'acropole. Par exemple, il y avait Athéna qui pense, la gigantomachie... Nous apprenons aussi l'histoire de Lord Elgin, qui a volé beaucoup de marbres du Parthénon (des statues et des fresques) vers 1800. Petits compléments sur Athènes: Nous sommes arrivés par bateau à Athènes, très chouette! Nous rejoignons à la sortie du bateau l'appartement de Gwénaelle, Antonio, Anselmo et Maud qui nous reçoivent gentiment et acceptent de voir leur salon envahi par nos sacoches! ... Un grand Merci à eux! Nous arrivons à la tombée de la nuit, la circulation dans Athènes n'est pas si facile et on avance moins vite que prévu en ville. Nous passons quelques jours très agréables à Athènes, entre les visites de musée et les balades dans la ville... nous aurions eu encore plein de choses à visiter ! Nous séjournons également quelques jours dans un appartement prêté grâce à l'échange de maison, il est très chouette, et les enfants sont ravis de dormir dans des lits, d'avoir un four pour faire des gâteaux (et même une moussaka,miam!) Grande étape pour nous aussi à Athènes: nous contrôlons une dernière fois le bras d'Elouan, qui a son laisser passer pour retourner sur son vélo... la charrette restera donc à Athènes! C'est aussi le point le plus à l'est de notre voyage, le plus loin de chez nous et à peu près la moitié de notre voyage. Un très grand merci également à Athina, warmshower, qui nous a accueillis au dernier moment quand nous avons appris que le camping d'Athènes était plein! Après une journée "plein nord" un peu pénible (sur une route très passante qui longeait l'autoroute... et un camping qui n'en était pas un à l'arrivée) nous longeons la côte Nord de l'Attique, c'est encore magnifique! |